Ma recherche vise à mieux comprendre les déterminants physiologiques, neurophysiologiques et biomécaniques de la fatigue, que ce soit lors d’exercices extrêmes (ultra-endurance, altitude) ou bien dans le domaine pathologique (e.g. maladies neuromusculaires, cancer, vieillissement). Mes travaux sur la fatigue aigue sur l’athlète servent aussi de modèles et de terrain de développement méthodologique pour les recherches cliniques. En lien avec des chercheurs plus fondamentalistes ainsi que de nombreuses collaborations nationales et internationales, mon approche intégrative allant de la biologie du muscle au sommeil en passant par la biomécanique de la locomotion a pour but principal de mieux comprendre l’étiologie de la fatigue chronique des patients. En particulier, j’explore le potentiel rôle d’une détérioration de la résistance à la fatigue aigue (i.e. lors d’un exercice) et ses origines centrale (excitabilité corticospinale) et périphérique (muscle) dans ce symptôme extrêmement complexe (et donc peu traité) qu’est la fatigue chronique. Les populations ciblées sont principalement les patients atteints de cancer et de sclérose en plaque, ceux ayant séjournés en service de réanimation ainsi que les personnes âgées. Le but ultime de ce programme de recherche est de personnaliser le traitement, et notamment le type d’entrainement physique, proposé aux patients afin d’améliorer leur qualité de vie et diminuer les dépenses de santé.